samedi 15 janvier 2022

Portraits de personnes handicapées - Karine (1)

Éric

Je suis super proche de mon grand frère, on a tout vécu ensemble, on est pas mal à la même place. Mon frère a eu bien des blessures, bien des problèmes dans sa vie. C’est pour ça qu’on se comprend. Quand il était jeune, il se faisait intimider ; moi aussi. Mais il ne pouvait pas vraiment me défendre: il avait ses problèmes. Et je pouvais pas vraiment le défendre, moi non plus je n’allais pas bien. Nous deux on allait pas bien. Après il s’est excusé de pas avoir été le frère que j’aurai voulu. Il est parti de la maison il y a 2-3 ans. J’ai trouvé ça difficile. Quand il est parti, je me suis retrouvée toute seule, loin de mon confident. Parfois je lui demande si je peux aller chez lui, décompresser. Il comprend, il me connaît. Ça me  fait du bien, j’ai besoin de sortir. Son appartement est pas vraiment accessible - y’a des marches fatigantes pis y’a pas de rampe -  mais mon frère est là, il m’aide. Tant que je suis pas chez nous! Juste le fait d’être ailleurs… C’est étouffant de tout le temps être avec ses parents… J’ai beau les aimer mais… J’ai besoin de mes moments. Mon frère y est tout seul, y’a la paix, lui. J’ai hâte d’être là moi aussi. D’avoir la paix.

Par rapport à ma maladie? Il est comme moi : il sait que je suis capable de me relever. C’est pas ça qui va m’arrêter. Pour lui c’est pas une fatalité, c’est pas assuré que je vais être en chaise roulante. Non, c’est un jour à la fois. 


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