dimanche 26 septembre 2021

Compte-rendu critique de « J'ai montré toutes mes pattes blanches je n'en ai plus »



J'ai fait l'expérience de rédiger un compte-rendu critique d'une œuvre littéraire. Il fallait choisir une œuvre parue dans les trois derniers mois. N'ayant rien lu de bien récent dans les dernières semaines, je m'en suis remise aux conseils d'une camarade de classe, Mélodie, qui avait travaillé comme libraire. Mélodie, sans trop me connaître, a visé dans le mille : l'œuvre qu'elle m'a suggérée, J'ai montré toutes mes pattes blanches je n'en ai plus m'a piquée droit au cœur. L'histoire de Sylvie Laliberté m'a rappelé ma propre enfance avec un père colérique et tourmenté, et la grande complicité que nous avons développée, mon frère, ma soeur et moi, à force de nous serrer les coudes pour passer à travers cette période compliquée.


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8 mars 2021


Émouvante lettre vers l’au-delà

Sylvie Laliberté se pince : « Mon frère, t’es mort (...). Je sais, c’est saugrenu. T’es tellement mort. » Encore bouleversée par le récent départ de son frère, l’auteure s’adresse à lui une dernière fois dans son nouveau roman J’ai montré toutes mes pattes blanches je n’en ai plus. Un ultime message écrit comme à la lueur d’une chandelle. Poignant huis clos fraternel.

Née d’un père mathématicien affligé de troubles de santé mentale et d’une mère passée maître dans l’art de sauver les apparences, Laliberté raconte, dans cette magnifique petite œuvre autobiographique, ses souvenirs d’une enfance trouble. Une enfance passée dans la peur et la honte d’avoir un père « qui ne va pas bien » à une époque - dans les années 70 - où la maladie mentale était loin d’être connue comme elle l’est aujourd’hui.

Avec une plume personnelle et superbement habile, Sylvie Laliberté ouvre l’album de sa mémoire et feuillette, page après page, ses douloureux souvenirs d’enfance. Le texte, écrit au «tu» sur le délectable ton de l’humour fraternel, s'adresse sans ambages au frère disparu : « Mon témoin principal. Le seul qui a vu ce que j’ai vu », écrit l’auteure. Parce qu’une enfance à l’ombre de la maladie mentale laisse des traces et rapproche les infortunés, le profond attachement de l’écrivaine à son frère est palpable du début à la fin. Ainsi, la douleur de le laisser partir n’en est que plus vive : « Je n’y arriverai jamais à ce que tu ne sois plus là. On était si seuls toi et moi dans cette enfance (...). Maintenant je dois être seule toute seule. »

Mais parions que Sylvie Laliberté ne restera pas si seule, car nul doute que son récit trouvera une résonance dans le cœur de nombreux lecteurs.

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